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Nouveaux trains Dosto des CFF: des améliorations sont nécessaires

Jusqu'à fin novembre 2018 les nouveaux trains des CFF seront mis en service à des fins de tests. Ce n’est qu’après la phase de tests que l’autorisation définitive d’exploitation pourra être octroyée pour le DOSTO. Comme on a pu le constater à l’occasion de l’inspection d’un véhicule par des représentants des organisations d’aide aux personnes handicapées, le DOSTO présente encore quelques défauts pour l’utilisation autonome par les personnes handicapées. En conséquence Inclusion Handicap a adressé un recours au Tribunal administratif fédéral contre cette autorisation d’exploitation de durée limitée.

Le Dosto est un investissement significatif des CFF: il représente un coût de 1,9 milliard de francs pour 62 trains à deux étages qui seront exploités notamment sur les lignes Genève – Saint-Gall et Berne – Zurich. Il est donc d’autant plus important qu’une acquisition de cette importance satisfasse aux exigences du droit de l’égalité des personnes handicapées.

Au mois de novembre de l’année passée, l’Office fédéral des transports a octroyé aux CFF une autorisation d’exploitation de durée limitée pour une année. Le but était d’identifier et de corriger les défauts actuels du matériel roulant. Inclusion Handicap a d’ores et déjà adressé un recours contre cette autorisation d’exploitation de durée limitée. Cela conformément au principe de la proportionnalité et donc également dans l’intérêt des CFF: comme, dans leur très grande majorité, ces trains n’ont pas encore été construits, il sera ainsi possible de satisfaire aux exigences concernant l’accessibilité pour les personnes handicapées sans occasionner des coûts inutiles.

Peu avant Noël, Inclusion Handicap avait inspecté le Dosto avec des représentants des commissions spécialisées. La visite et l’inspection ont fait ressortir divers défauts. Dans son recours, Inclusion Handicap a adressé au total 15 demandes en justice. Il s’agit principalement des points suivants:

  • Les passagers en fauteuil roulant ne peuvent pas quitter le train par eux-mêmes, car l’inclinaison vers le haut par rapport au quai est trop élevée. Inclusion Handicap sollicite le rehaussement du plancher dans la zone d’accès aux trains.
  • Les mains courantes des escaliers vers la zone d’accès aux trains ne sont pas assez longues. Inclusion Handicap demande qu’elles soient reliées jusqu'à la porte. Autrement cela poserait un problème de sécurité p. ex. pour les passagers malvoyants.
  • En raison de leur positionnement, les boutons d’ouverture des portes du train ne peuvent pas du tout être atteints par les personnes en fauteuil roulant. Les boutons extérieurs doivent d’une part être marqués avec un champ de contraste et d’autre part être dotés d’un signal acoustique, afin qu’ils puissent être utilisés aussi par les personnes malvoyantes.
  • Se déplacer dans le train est rendu difficile par le fait que l’étage supérieur n’est pas plat. Des marquages doivent par conséquent être effectués pour réduire le risque de trébuchement.
  • En divers endroits, les conditions d’éclairage provoquent des éblouissements extrêmes. Inclusion Handicap requiert que des mesures soient prises pour réduire l’éblouissement des passagers (réduction des reflets). Cela concerne par exemple les moniteurs affichant les horaires, qui sont essentiels pour les voyageurs malentendants.

L’objectif du recours d’Inclusion Handicap n’est pas d’empêcher l’exploitation de test. Il importe cependant d’assurer que les adaptations nécessaires soient apportées immédiatement, avant que la construction des véhicules ne soit achevée.

Emission «10 vor 10» sur SRF: «Die Rollstuhlfalle der SBB»