Les organisateurs privés d’activités de détente, de loisirs ou de sports (y compris les sites internet correspondants) n’ont pas l’obligation de les rendre accessibles aux personnes handicapées. Quant à l’accessibilité des offres publiques, elle n’est pas assurée de manière généralisée, malgré l’obligation prévue par la loi sur l’égalité pour les handicapés et la Constitution fédérale. Il faut donc instaurer une obligation pour les organisateurs privés ainsi que des délais de mise en œuvre pour les organisateurs du secteur public. L’attribution de fonds doit être liée à des exigences contraignantes en matière d’accessibilité.

Des raisons de sécurité ainsi que la protection du patrimoine, en particulier des monuments historiques sont souvent invoquées lorsqu’il s’agit d’accessibilité. Il est indispensable de prévoir des dérogations aux dispositions légales sur la sécurité en faveur de l’accessibilité des personnes handicapées et de résoudre dans la législation les conflits avec la protection du patrimoine.

Malgré les exigences que prévoient la loi et l’ordonnance sur la radio et la télévision, ces médias de même que le cinéma ne sont accessibles aux personnes handicapées qu’à des conditions souvent difficiles. Pour les personnes atteintes de déficiences auditives, le sous-titrage de toutes les émissions télévisées comportant des dialogues ainsi que la traduction en langue des signes d’une partie des autres émissions représenteraient une amélioration certaine.

De même, la promotion de l’audiodescription permettrait aux personnes malvoyantes d’accéder aux images animées. D’autre part, les dispositions sur les droits d’auteur, qui entravent les échanges transnationaux de publications accessibles, privent les personnes handicapées de nombreuses œuvres littéraires ou autres. La ratification et la mise en œuvre de l'accord de Marrakech (externer Link) ainsi que l’inscription dans la Constitution de mesures concernant en particulier les ouvrages didactiques pourraient améliorer la Situation.

Les personnes handicapées n’ont souvent pas accès non plus aux infrastructures de loisirs, de culture et de sport. Là encore, diverses mesures permettant de garantir aux personnes handicapées l’accessibilité de ces lieux et de ces activités doivent être prises. Des subventions doivent garantir que les personnes en situation de handicap puissent assister et participer sans entraves à des manifestations culturelles et sportives diversifiées.

Les moyens dont disposent en particulier les personnes handicapées vivant en institution sont souvent très limités et ne leur permettent guère d’assister à des spectacles ou manifestations. Les montants accordés pour des dépenses personnelles devraient autoriser une participation à la vie culturelle et sociale et la promotion active de telles sorties devrait faire partie des critères de qualité d’une Institution.

Les enfants handicapés sont privés de très nombreuses activités de loisirs parce que les infrastructures ne sont pas adaptées à leurs besoins. Il importe de contraindre les fournisseurs privés à respecter l’accessibilité des places de jeux et d’instaurer des mesures de sensibilisation afin de lutter contre les préjugés.

Le potentiel artistique des personnes handicapées n’est guère apprécié et encouragé en dehors d’un cadre protégé. Inclusion Handicap œuvre en faveur d’une politique culturelle conçue et dirigée pour être inclusive, notamment pour que l’ouverture d’institutions au grand public soit financée par l’Etat et soutenue par des mesures de sensibilisation, pour que les établissements de formation soient adaptés aux besoins des personnes handicapées et pour que les lieux culturels accueillent des artistes handicapés.