Inclusion Handicap a déjà signalé dans son rapport alternatif du 16 juin 2017 sur la mise en œuvre de la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), que les services de garde d’enfants avec ou sans handicap inclusifs, dans les crèches, groupes de jeux et autres installations en Suisse ne sont réalisés que de manière sporadique et non systématique. Dès lors, en ce qui concerne les services de garde inclusifs, il y a urgence. En dehors de l’encadrement extrafamilial classique, d’autres offres jouent un rôle important dans le quotidien des familles. Parmi celles-ci, on compte en autres les paradis pour enfants des centres commerciaux, où les enfants peuvent profiter d’une offre de jeu pendant que les parents font leurs courses.

Comment peut-on assurer que les enfants en situation d’handicap puissent profiter sur un pied d’égalité avec les autres du plaisir de ces paradis pour enfants en conformité avec les exigences de la CDPH? Cette question était au cœur de la collaboration entre Wincasa et Inclusion Handicap. En tant que leader en services immobiliers, Wincasa gère divers paradis pour enfants dans toute la Suisse, notamment la «Minicity» du centre commercial zurichois Sihlcity. Il fallait donc déterminer comment il est possible d’adapter les modes d’utilisation des services de garde d'enfants pour en assurer le caractère inclusif. Grâce à l’engagement et l’ouverture de Wincasa, la collaboration a pu aboutir fructueusement à fin 2018.

Les adaptations nécessaires des conditions d’utilisation ont été mises en œuvre dès le 1er janvier 2019 dans tous les paradis pour enfants gérés par Wincasa en Suisse. Ainsi, elles contribuent à ce que les enfants avec ou sans handicap puissent se rencontrer de manière évidente et facile, jouer ensemble et apprendre à se connaitre. Parallèlement à une école obligatoire et un encadrement extrafamilial inclusifs, grâce à ce type d’offre de garde, une pierre fondatrice est posée pour que la future génération suisse ait un comportement inclusif qui répond au sens de l’art. 30 al. 5 lit. d de la CDPH: jouer ensemble est un élément essentiel de l’inclusion.